« Pierre, sables
Tu es à toi-même le puits et l’eau tirée du puits
Eau vite bue par la pierre, par les sables
Épuisé donc
Perdu dans cet univers réduit, dans la petite clairière du vide
Longeant des murs qui sans cesse maçonnent, enkystent l’espace
Tantôt avec le troupeau tantôt seul au vent
Mais sans la plaine mais sans l’éclaircie des herbes
Même traversant des miracles tu en reviens à patauger
Laisse-toi
Perds-toi
Rends-toi disponible
Il y a urgence à ne plus t’efforcer,
A ne plus retenir et te retenir en toi
Si ton pas écrit
Non plus comme à décrire un monde
Mais comme à le laisser aller
Si tu donnes naissance, et cela ne dépend que de toi,
Te sera donné naissance
Le sang n’aura plus de limites
Car il n’y aura plus de limites pour le regard. »
Cédric Migard