« Ici, c’est un recoin de la grâce où la beauté m’est une épée. Elle a des prête-noms : rosier, amour, rigueur. Derrière le rosier est mon amie. Elle habite ce village, ne ferme jamais sa porte. Comment ? Est-ce ainsi que vous vivez avec votre âme ? Oui. Nous sommes chez nous. Tout est donné : terre et vie avec démesure. Le bonheur y entretient d’étroits rapports avec l’humilité. Une journée ensoleillée est un trésor de pauvre. Je suis ce pauvre. La porte de service chez mon amie s’ouvre sur l’éblouissement. Là, l’espace, au bout d’une longe, piaffe dans le grand arbre. Je tiens les rênes du ciel. La route mène au prodige. »
Jean Malrieu