Comme un autre moi-même

« Mes yeux accrochent leurs linges

à l’étendoir du ciel ;

le crépuscule ravaude ses draps.

Soudain derrière la vitre le vieux livre de la nuit

et la mer entre les lignes…

Le vent est immobile et je suis loin du monde.

Sur l’envers de mes paupières

le corps de cuivre d’une grive égarée

piétine l’ombre qui nous lie.

Je la regarde comme un autre

moi-même. »

Jean-Claude Tardif

Cet article a été publié dans Extraits, Poésie, Théorie. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire