« Un enfant recomposait l’horizon
Avec sous la plante de ses pieds
La mer creusant, effaçant, annonçant déjà la couleur.
De la présence de tout
L’enfant allait vers ce qui lui coûterait l’absence
De ce à quoi tous s’accrochent.
Il ouvrait les vannes de la lumière
Qui serpentait à travers lui,
Parole pour la nuit et la vie entière,
Vagues venues bercer son temps
A l’unisson
De la solitude et des métamorphoses.
C’était une pêche miraculeuse
Où l’enfant devenait le pêcheur et le poisson.
Alors, il infusait dans l’étendue,
Se déployait ainsi qu’une foule de mains
Dans le sillage du couchant.
Ton poème revient sans cesse
Se ressourcer à cet enfant-là.
C’est ton ami,
ton frère, ton père, ton petit,
Ton passé et ton devenir. »
Cédric Migard