J’ai laissé

« J’ai laissé, je ne suis pas revenu.
Je n’ai rien touché. Sauf la luzerne.

Je sors du pré,
D’une goutte de rosée,

Comme si je n’avais vu le jour qu’aujourd’hui

A l’instant.
C’était l’hiver, l’écluse.

Je n’avais droit qu’au clocher, au passant,
A cette lampe minuscule mais irréductible qui tremblait dans sa voix.
Comme on écrit sur une table bancale. »

Thierry Metz

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