« Dis-moi,
Comment parler de la tristesse d’un figuier ?
Comment en parler avec justesse,
Sans jamais éveiller le moindre des soupçons
Ou le moindre regret,
Sans réveiller l’oiseau
Ou le fruit qui mûrit encore au-dedans ?
Comment en parler
Et que les choses ainsi dites soient exactement
Ce qu’elles sont dans la réalité ?
Ne serait-il pas plus sage que le poète se taise
Et qu’il s’asseye dans l’ombre de l’arbre,
Ou mieux encore,
Dans l’ombre de sa propre ombre ? »
Yves Namur