Les mots du passage

« L’écrivain donne les mots du passage, il laisse des trous dans son récit… Il ne ferme pas la phrase dans l’homogénéité d’une conscience, il déplace rythmiquement dans la matière même des vocables le vide d’une attente, l’espérance des possibles retrouvailles. La fêlure passe par le recueil orphelin de ses gestes et il les nomme descendant dans ce puits peu profond de nuit, enfante pour retrouver et créer dans la surprise de la voix une intonation de départ, un vide spacieux de présence. »

Patrick Laupin

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