Les prisonniers

« Pour les prisonniers dont les doigts ont bâti
Au fond d’une bouteille, un palais, un navire
Et dont l’oubli a peu à peu rongé les choses
Comme la mer qui lentement défigure les roches,
L’arbre est déjà l’oiseau, le champ est le nuage,
Le matin a un doux tremblement de chevreuil.

Pour faire entrer les monts, les blés dans leurs cellules,
Ils ont changé les cours des eaux et les frontières. »

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