« Je m’endors sur les plages quand la mer veut de moi
ou bien dans les lavandes ou bien dans les blés verts
et quand je trouve un lit pour y passer l’hiver
je m’y endors nu dans l’herbe de mes bras
en rêvant de prairies
avec des mots d’amour chargés de marées hautes.
Mon corps est d’un autre âge mon sang d’une autre mer…
J’attends la vague immense pour reprendre ma forme…
Quand je rentre seul je reste émerveillé
de voir une maison où grandit un enfant
car j’avance à rebours de tous les mois de mai…
Et si la préhistoire ne finissait jamais ? »
Tristan Cabral