« C’est ici qu’on recommence mot à mot tous les murmures de bêtes et de ciel mêlés aux rêves des hommes, en suppliant le silence de s’incliner dans les hautes herbes.
C’est ici la jouissance sans corps dilatant les pupilles et le souffle.
Rester assis, des heures, devant la table en châtaignier, et perdre la notion du temps, de l’espace, comme devant une porte à moitié ouverte et qu’on n’ose pas franchir, deviner la chaleur du rai de lumière de l’autre côté et la danse des particules, là où je ne sais plus rien ni du visible ni de l’invisible, ni même du sens de ma présence ici…
C’est ici le pays, une promenade à l’envers dans la promenade. »
Dominique Sampiero