Faisant écho à ceci, voici un extrait que j’avais mis en ligne sur le blog il y a quelques années :
« C’est l’inconnu qu’on porte en soi: écrire, c’est ça qui est atteint. C’est ça ou rien.
L’écriture c’est l’inconnu. Avant d’écrire on ne sait rien de ce qu’on va écrire. Et en toute lucidité.
C’est l’inconnu de soi, de sa tête, de son corps. Ce n’est même pas une réflexion, écrire, c’est une sorte de faculté qu’on a à côté de sa personne, parallèlement à elle-même, d’une autre personne qui apparaît et qui avance, invisible, douée de pensée, de colère, et qui quelquefois, de son propre fait, est en danger d’en perdre la vie.
Si on savait quelque chose de ce qu’on va écrire, avant de le faire, avant d’écrire, on n’écrirait jamais. Ce ne serait pas la peine. »
Oui … mais je pense que l acte est plus ambivalent que ça, que c est un dialogue avec l autre en nous. A la fois plein de spontanéité mais aussi d une sorte d anticipation. J ai quelques phrases en poche qui, au moment où elles sont nées m ont aussi confiées qu il était trop tôt pour que je m en occupe, qu il fallait d abord que je murisse
Sans doute qu’au creux de ce dialogue, afin de laisser l’autre en nous dire, s’agit-il de se retirer le plus possible et dès lors de réduire autant que faire se peut la part d’intentionnalité propre à l’auteur… Venir ou revenir vers le texte dans un état de disponibilité, d’abandon…
Tellement juste … !
Faisant écho à ceci, voici un extrait que j’avais mis en ligne sur le blog il y a quelques années :
« C’est l’inconnu qu’on porte en soi: écrire, c’est ça qui est atteint. C’est ça ou rien.
L’écriture c’est l’inconnu. Avant d’écrire on ne sait rien de ce qu’on va écrire. Et en toute lucidité.
C’est l’inconnu de soi, de sa tête, de son corps. Ce n’est même pas une réflexion, écrire, c’est une sorte de faculté qu’on a à côté de sa personne, parallèlement à elle-même, d’une autre personne qui apparaît et qui avance, invisible, douée de pensée, de colère, et qui quelquefois, de son propre fait, est en danger d’en perdre la vie.
Si on savait quelque chose de ce qu’on va écrire, avant de le faire, avant d’écrire, on n’écrirait jamais. Ce ne serait pas la peine. »
Marguerite Duras
Oui … mais je pense que l acte est plus ambivalent que ça, que c est un dialogue avec l autre en nous. A la fois plein de spontanéité mais aussi d une sorte d anticipation. J ai quelques phrases en poche qui, au moment où elles sont nées m ont aussi confiées qu il était trop tôt pour que je m en occupe, qu il fallait d abord que je murisse
Merci pour votre commentaire…
Sans doute qu’au creux de ce dialogue, afin de laisser l’autre en nous dire, s’agit-il de se retirer le plus possible et dès lors de réduire autant que faire se peut la part d’intentionnalité propre à l’auteur… Venir ou revenir vers le texte dans un état de disponibilité, d’abandon…