« Tu répétais :
Ma vie n’est que disette.
Jusqu’au jour où l’écriture te fit taire
Où la parole retrouva son domaine
Et te prenant la main
Dans les chemins inverses
Courbée sur son ouvrage
Ensemença les terres d’absence
Joignit l’horizon à la mémoire
Et l’invisible au front d’un enfant contre la vitre
Puis te ramena chez toi
Avant l’heure de la fenaison
Pour te faire voir
Comme depuis toujours ton galetas débordait
Jusqu’à ses lucarnes de soleil
D’indicibles moissons
Comme à profusion les fruits mûrs de ton ventre
Taquinaient
Malgré toi
La lumière. »
Cédric Migard