Éclaircie de langage

« Versée dans la nasse du pays

Ta maison

Ne sera habitée

Que dans la rencontre

De l’encrier et du hérisson

De l’armoire et de la pluie des jours

Quand la lampe de bureau se lèvera comme un jeune soleil dans la brume

Quand la cafetière prêtera aux bouches le goût d’une errance

 

Laisseras-tu la parole

S’envoler par les fenêtres de ta maison

Picorer dans les terres abolies

La graine ou l’insecte

Parmi ces labyrinthes occultes entre les herbes

Consentiras-tu à explorer

Tout autant que ta maison ses liens

Son ombre

Portée sur le talus

Par quelque éclaircie de langage. »

Cédric Migard

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