Où le langage bat

« Elle s’élance à sa rencontre, débordante de neiges fondues et de blés ravagés dont la blondeur comble ses bras. La caresse, poème tactile, jette sur ses épaules une résille aux mailles d’air lucide. Tant de fruits interdits ! Elle exprime le jus des bleus quartiers de lune entre ses lèvres où le langage bat à se rompre le cœur. Il l’enténèbre de frais, la naufrage, l’outrage, griffée de transcendances, embringuée, laissée pour morte, contrainte d’achever la nuit au violon. Lentement, la blessure de vivre en eux se cicatrise. La note ultime sera salée. »

Marc Alyn

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