Ce qui chante c’est le silence

« J’ai chargé des mots solennels qui aident l’âme à s’élever.
J’invente s’il le faut le ciel. Je donne à vivre et à rêver.

Hors ma voix qui vient les fouetter les sons se suivent se ressemblent :
Sans fin il faut ressusciter ces mots de Panurge qui tremblent.

Je dis l’amour avec mon sang. L’enfance est un fruit que je cueille
Parmi les astres éclatants qui la nuit nichent dans les feuilles.

Tel un changeur les monnaies d’or je pèse et compte les paroles.
En songe je vais chez les morts chercher mon Eurydice folle.

Comprenez-vous que dans mon chant ce qui chante c’est le silence ?
Je n’existe pas à plein temps. Je suis avec ce qui commence.

Comme un sablier renversé le ciel a glissé dans ma tête.
Je fais la fête avec les fées. Laissez s’envoler le poète ! »

Marc Alyn

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