Mot qui recueille autant qu’il dilate

« Tu ne savais alors aucun nom d’arbre
sauf celui de lilas, et comme dans les contes
tu te retrouvais sur leurs cimes
à la hauteur d’un mur, mais au-delà
tu n’avais nul besoin de voir : le monde
sans fin oscillait, respirait
en la couleur de son parfum, qu’elle soit
blanche ou mauve, tu y restais des heures,
le laissant t’imprégner, dire à ta place
le mot qui recueille autant qu’il dilate. »

Pierre Dhainaut

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