« Tu as fermé les yeux avant d’écrire,
tu crois trouver le mot qui se dérobe en toi
comme s’il pouvait apparaître,
à lui seul attirant les autres,
sur l’écran des paupières; jamais elles ne sont opaques,
elles s’écartent d’elles-mêmes,
et sur la page des signes s’agitent, s’entrecroisent :
pour les tracer d’un doigt nu, d’un doigt d’air,
tu n’as qu’à dessiner par courbes inlassables
l’arbre du ciel. »
Pierre Dhainaut