Je n’ai jamais su séparer la présence de l’absence

« Je n’ai jamais su séparer la présence de l’absence, jamais pu distinguer mes gains de mes pertes.

Est-ce un défaut de vision ou une trop vive lucidité, je l’ignore, mais l’amour à son point de naissance a toujours eu pour moi le même chant que l’amour en son deuil.

Le sentiment que j’ai de la vie est un sentiment musical – la musique, comme chacun sait, accomplissant ce prodige de disparaître dans le même temps où elle apparaît. »

Christian Bobin

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