« Le mot, parfois, va chercher les choses,
Un mot, parfois, tourne autour d’une chose, l’entoure
D’autres mots,
Comme tout ce qui nous entoure, à dire.
Vivre est une approche
Que l’approche déplace ou éloigne.
Puis il y a cette recherche, jour après jour,
De ce qui s’est retiré.
On ne trouvera qu’après s’être soi-même retiré
Dans ce que brûle ce mot.
Quelque chose doit venir de ce qui est dit
Et s’y déplacer
Ne rester qu’un instant
Puis repartir.
Tout ne s’est pas retiré que dans le langage,
Quelque chose a été atteint
Non pour le dépasser
Mais pour l’atteindre encore –
Simple petite rose
Du regard
Où nous sommes
Où la rose est dite,
Et avec elle tout est toujours à convoquer,
Ce qui veut aussi nous atteindre
Continue de se rapprocher
Pointé seulement
Pointé avec ce mot.
Il y a ce va-et-vient de petites choses
Personne ne sait ce qui est étranger
Personne ne sait ce qui est familier
Parce que là où une parole pourrait dire
Il demeure toujours ce qu’elle prédit. »
Thierry Metz