« J’ai été préservé, tout ce temps, toute l’enfance et plus loin. Oui j’ai été préservé. Je n’ai pas été préservé de la vie mais de cette vie qui n’est pas la vie où déjà les enfants se vautrent, où presque tous se complaisent et s’ennuient. De cela j’ai été préservé, de ce dégoût actif, de ce sérieux dérisoire.
De cette vie là, dont j’ai été préservé – par personne, par un état, un accord secret des lumières et du temps dans le cœur – de cette vie là, je ne sais rien et, c’est le contraire d’une ignorance. »
Christian Bobin