« Que dire de ce monde
Où les doigts sont des brindilles ?
Tout si tu les tresses en nattes légères
Le long du visage le plus souillé, le plus perdu.
Que dire de ce monde
Où lève la pâte du chemin ?
Tout si tu as faim de destin et de mémoire.
Que dire de ce monde
Où le feu prête l’oreille ?
Tout si tu écoutes avec lui,
Si tu te consumes.
Que dire de ce monde qui a une aube pour se questionner
Et un couchant pour se répondre ?
Tout si le soleil monte et descend aussi en toi.
Que dire de ce monde
Où la douceur est dépositaire de sens
Et l’amour d’une très ancienne sagesse ?
Tout. »
Cédric Migard