Asile

« Ton visage

Aux joues de feu

Remonte

De mon enfance,

Tes yeux

Regardent

A travers l’ombre blanche de l’hiver.

Tu vas depuis un moment avec tes petits souliers détrempés

D’avoir parcouru

Et aimé

Les longs sentiers

Parsemés de neige et de flaques.

Tu viens de si loin,

Et cependant sans un appel.

La distance t’est devenue silence.

Tu connais le froid par cœur,

Noué à ton cou ainsi qu’une écharpe.

Quand tu arrives, tes doigts

S’ouvrent comme une fleur

Au givre de la fenêtre

Derrière laquelle j’écris.

Chaque fois

J’écris là,

Que l’écriture te donne asile. »

Cédric Migard

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