Une clef d’or

« Quand il écrivait, il se sentait une sorte de particularité, d’exclusivité ; quelque chose montait en lui, une île pleine de couleurs, de merveilleux soleils, du fond de l’océan qui l’entourait, jour après jour, de sa froideur, de son insensibilité, de sa grisaille. Quand soudain il pensait qu’il allait écrire le soir venu, c’était pour lui comme s’il portait au bout d’une chaîne invisible une clef d’or grâce à laquelle, quand personne ne ferait plus attention, il pourrait ouvrir le portail de fabuleux jardins. »

Robert Musil

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