« Je chante pour moi tout bas.
L’air mange mes mots.
Trop de silence les enchante.
Ils ressemblent aux couleurs
des fleurs du jardin
que le ciel dévore, ou bien le temps.
L’aurore arrose
de sa rosée les choses
qui meurent avant d’avoir été.
La bouche de la lumière
mâche les fruits, les pensées
pour le ventre de la nuit. »
Jean Mambrino