« Au matin des jours qui se ressemblent, j’aurais voulu fuir en Amérique, mais l’Amérique n’est plus ici
Comment fuir en Oregon lorsque le rêve n’est plus
Comment rêver des grands espaces lorsque les armes se promènent à la ceinture du Texas
Faut-il s’enfuir en Sibérie, moi qui n’aime pas le froid
Ou en Afrique
Tu marchais avec les cowboys, les cowboys ont déserté ton jardin
Tes rêves sont suspendus à des nuages blancs
C’est peut-être tes vieilles années, tes cheveux gris qui font rêver d’un autre monde où les tyrans ne sont plus
La terre est devenue à vendre, il n’y a plus de liberté
Parfois, des drapeaux blancs flottent sur les ailes de mon jardin
Un vol pour les grandes plaines d’Amérique, pour le froid de Sibérie, pour les chutes du fleuve Zambèze
Un port dans cette folie, une feuille carrée où s’étale la musique d’être ailleurs. »
Jacques Chevalier