« J’écris comme un homme qui n’a pas rêvé
J’écris comme un homme dont le rêve peut-être
Fut aussi réel que ton visage »
Jacques Prevel
« J’écris comme un homme qui n’a pas rêvé
J’écris comme un homme dont le rêve peut-être
Fut aussi réel que ton visage »
Jacques Prevel
De notre vivant
Nous ne dormirons plus parce que nous avons ouvert les yeux
Peut-il y avoir encore une maison et un amour ?
Ma voix se couvre de feuilles.
Dans ma mémoire ont respiré tant de soleils
Que j’ai salué ma table et mon fauteuil
Comme des étrangers venus par la route des années-lumière.
Je ne sais plus qui j’ai aimé mais c’était toi.
J’ai le délire dans la main.
Nous ne sommes plus seuls.
Le temps est venu parmi nous
Entends-le aux fissures de l’horloge
Il parle de soleils et de destins.
Nous le saluerons avec des pierres et des brins d’herbe
Nous nous souviendrons du temps de notre terre.
Jean MALRIEU, « Préface à l’amour »