« Nous n’avons pas la réponse
aux questions que pose le silence
(…)
à peine devinons-nous certains signes
que savons-nous du miracle qui nous réunit
puis de ce qui lentement nous sépare
de ce qui se dit à travers nous
lorsque nous tentons d’écrire. »
Amina Saïd
Est-ce grave?
Le silence aurait-il sans cela
le même goût et la même saveur?
Ce texte, à mon sens, souligne davantage l’aspect insaisissable du silence, de ce qu’il véhicule. Insaisissable pour un bien. Une captation a lieu, une connaissance se dépose mais sans que jamais nous ne puissions faire le tour de la question ou intellectualiser… Celui qui écrit tend vers cette réalité qui lui échappe et que en même temps, paradoxalement, il éprouve par son écriture. Et cela seulement s’il n’y a pas objectalisation, rationalisation…