« En pratique, écrire est simple et pas facile à la fois. (…) Il faut une brusque tension entre état de langue / état du corps / mémoire / état du dehors… c’est un arc d’énergie de toute la personne à partir de l’événement / étonnement / émotion. Après, ça va où ça peut, comme ça veut, pas d’importance. On corrige ou on jette. Ce ne sont pas les expériences qui me manquent, c’est la commotion qu’elles peuvent générer. Je me sens comme à distance de ma vie. Et il faut que cette distance s’efface pour que des poèmes reviennent. »
Antoine Emaz