Salut qui vient de toute parole juste

« Les premières voix de notre poésie

S’élèvent déjà parmi nous

Elles nous parlent surtout de malheur et de solitude

Mais, Camus n’a-t-il pas dit :

Le vrai désespoir est agonie, tombeau ou abîme

S’il parle, s’il résonne, s’il écrit surtout

Aussitôt le frère nous tend la main

L’arbre est justifié

L’amour né

Une littérature désespérée est une contradiction dans les termes

Et moi je crois à la vertu de la poésie

Je crois au salut qui vient de toute parole juste, vécue et exprimée

Je crois à la solitude rompue comme du pain par la poésie. »

Anne Hébert

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