« Habiter la poésie, c’est capter un chant né de soi… Quand on consacre sa vie à créer de la poésie, un changement d’état s’opère peu à peu. Au lieu de se rapprocher de l’idéal de la poésie à force de volontarisme, une voix venue de la profondeur de votre être se met à vous hanter, et vous transforme en un réceptacle qui accueille, qui résonne. Alors la poésie vous habite. Il faut parvenir à atteindre le diamant. Élaguer, tout réduire au minimum – mais ce minimum contient le drame d’une vie entière. »
François Cheng (entretien)