« Nous avons beau nous éloigner
le paysage ne nous quitte pas
Qu’il s’ouvre comme un livre d’heures
à chaque levée matinale des arbres
sur les talus
nous le savons en nous lové
si intérieur
qu’il instille sa sève goutte à goutte
dans notre sang
jusqu’à se ramifier…
Et si écrire
n’était que traverser sa vie,
laisser à la neige des pages
le soin de consteller
le silence des marges,
à ces mots simples le pouvoir
de ralentir le cœur
le pouls de la pensée ? »
Gilles Baudry