« En ce temps-là
J’habitais en silence dans les siècles à venir
Je me couchais sous les orages…
Et les arbres tombaient de sommeil
Je serrais sous l’eau blanche un enfant échoué
Avec au fond du cœur
Un grand soleil de fin du monde…
Je mimais les aveugles
Pour qu’il me vienne des yeux
Et quand venaient les équinoxes
Je me couchais devant les vagues
En refermant les yeux pour continuer la nuit…
Et alors je rêvais
Qu’on me fixait un rendez-vous
Dans un château de contrebande…
Je cachais des oiseaux
Dans la seule de mes poches
Qui avait une doublure…
J’étais un vagabond émerveillé d’enfance. »
Tristan Cabral
(A lire dans sa version complète sur le site Danger poésie – La voix des autres)