« Tout involontairement
Je me souviens de ta caresse,
Du soleil
Et du rythme de ta respiration,
l’écho de l’écho
Et nous tout seuls
Comme je t’aimais alors, infiniment,
Toi, l’anonyme coauteur de ces poèmes.
*
Je ne suis pas préoccupé,
Que tu ne puisses plus me voir,
Mais que tu m’appelles seulement
Et que tu essaies de me faire souvenir
Comme nous brûlions alors,
Avec notre cheminée brûlante
Et je comprends que notre coexistence
Était une fumée
Gagnant le ciel…
*
Dans mon enfance, ayant ma part de ciel,
j’étais toujours à apprendre à voler.
Maintenant, je ne peux plus voler même dans mes rêves
Et mon ciel s’appuie sur la terre.
Mais, quand tu ouvres les yeux de mon âme,
Tu me présentes tout l’univers, je perds mon corps
Et je sens ma respiration devenir légère.
Parfois je quitte la terre et je sens mon cœur tellement serré,
Que la tristesse d’un orphelin sans mère
Remplit mon silence. »
Givi Alkhazichvili