« Qui veut comprendre le poète, écrit Goethe, doit se rendre au pays de la poésie. En général, ce n’est pas le poète qui est incompréhensible ou obscur. L’étrangeté qu’on reproche à la poésie, souligne Perse, ne tient pas à sa nature propre, qui est d’éclairer, mais à la nuit qu’elle explore, celle de l’âme elle-même et du mystère où baigne l’être humain. Plutôt que le poème, c’est nous qui sommes aveugles et sourds, indifférents aux choses pourtant évidentes et urgentes, mais angoissantes aussi, qu’il nous révèle, ou nous rappelle. »
Claude Vigée