« Je m’abandonne
aux lentes
heures lucides de ma solitude
nourrie de longues méditations
Les mots fermentent
dans ma terre
absorbent un peu
de mon sang
se chargent des sucs
distillés par l’alambic
intérieur
Ils cheminent
dans mes veines
sous-tendent la gravité
de mon regard
assourdissent
la sourdeur de ma voix
Rassemblé
au cœur de mon noyau
je les tire au jour
les grave sur la page. »
Charles Juliet