« Le silence qui subsiste entre deux mots
n’est pas le silence qui entoure une tête qui tombe,
ni celui qui nimbe la présence de l’arbre
quand s’éteint l’incendie vespéral du vent.
De même que chaque voix a un timbre et une hauteur
chaque silence a un registre et une profondeur…
Il existe un alphabet du silence,
mais on ne nous a pas appris à l’épeler.
La lecture du silence est néanmoins la seule durable,
plus peut-être que le lecteur. »
Roberto Juarroz