à Philippe Jaccottet
« Le soleil serait de l’ombre
Le taillis de cris d’oiseaux serait de l’ombre
La feuille déchirée en deux visages serait de l’ombre
Le libre foisonnement des arbres serait de l’ombre
Le pas paisible sur le sentier éclaboussé de clarté serait de l’ombre
Le geste de la main au front de sueur serait de l’ombre
La silhouette s’éloignant au tournant d’un rire serait de l’ombre
La promenade à rebours du temps serait de l’ombre
La phrase bourgeonnante serait de l’ombre
Comme tout cela qui coule de la lumière
Et qui, au creuset de toi, vient fondre. »
Cédric Migard