« Notre terrasse est vaste et le haut pan du mur
Où ma chaise s’appuie y monte un peu la garde…
Une fois là-haut, au vent l’inquiétude.
Tôt l’oubli de l’instant tombe torrentiel.
Notre fleuve est au bas et, de mon altitude,
Je vois s’en aller tant de libres paquebots,
Par le tournant lointain, vers la mer désirée,
Que l’opulent départ crie en moi de nouveau
Et que je me sens plus seule et plus altérée.
Un avion s’amuse à scruter nos contours,
Son moteur ronfle et c’est comme une immense abeille
Qui cherche dans l’azur l’unique fleur vermeille.
Et longtemps l’œil s’aiguise à suivre son parcours. »
Simone Routier