L’herbe, l’eau, des nuages

« Je pense au rêve que je viens de faire. Le rêve d’un enfant allongé sur le dos, sa bicyclette près de lui, couché sur le talus, au bord d’une route communale. De l’autre côté se trouve une résurgence, une eau très claire, bruissante, peuplée d’épinoches. Derrière lui : un champ de betteraves. Et au-dessus, hauts, très hauts, des mirages qui s’étirent, rayés d’hirondelles et de martinets.
L’herbe.
L’eau.
Des nuages.
Pas plus.

C’est resté comme je l’ai vu. Intact et beau. Mais ne suis-je pas toujours dans l’herbe, à écouter l’eau en regard des nuages ? Et quoi que je fasse ou écrive, n’y a-t-il pas ou n’y a-t-il plus que cet instant ? »

Thierry Metz

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