« Mais qui se soucie de regarder dans un caillou… Tout était là pourtant, sur le bord de la route, dans ce morceau de roc effleuré d’un œil vague. Il aurait suffi de se pencher sur lui, et d’oser faire sa connaissance. Il aurait suffi de renoncer un instant à quelques certitudes, quelques suppositions. Il aurait suffit d’un peu d’oubli de soi, d’un rien d’amour. Si vous aimez les choses, elles viennent, elles vous parlent, elles se mettent d’elles-mêmes à votre service. L’amour que vous donnez à un caillou provoque l’éveil de l’amour endormi dans ce caillou, parce que dans toute chose il y a de l’amour endormi, du désir d’échange, des élans de gratitude qui n’attendent que d’être réveillés. »
Henri Gougaud