« Les mots qui reposent au fond de cette encre sont plus lisses que des galets, ils ont la rondeur et le tranchant des pierres sacrificielles, de celles qui ouvrent le front en étoile, qui accomplissent cet étrange meurtre, cette blessure croisée indiquant un point hors du langage, où parler devient se taire et se taire parler, où les mots de l’amour sont l’amour même et non plus son appel, et non plus sa demande. »
Christian Bobin
Le sujet de ce mois de juin, c’est donc le silence. Le silence parlant de l’écriture.