« Le vent hurle
Le vent murmure crie chasse souffle
Le vent renverse fourrage fouille fouette
Le vent mord caresse
Toujours pour parler du vent
Tu ramènes les choses à ta mesure
Bien sûr tu ne parles pas du vent
Mais de toi
Au mieux d’un rapport
D’une analogie
Mais qu’en est-il du vent hors langage ?
Quel est le véritable langage du vent ?
A-t-il un langage ?
Porte-t-il des non-dits ?
Fait-il au fond quelque chose, le vent ?
A-t-il même un nom ?
Pourrais-tu l’atteindre phénoménologiquement ?
Pourrais-tu être le vent
Et comme lui traverser le monde ?
Y a-t-il lorsque tu écris
Le possible d’un langage hors langage ?
Cela ressemblerait-il au silence ?
Et si le vent devait te dire, serait-ce aussi à l’aune de son regard,
Le ferait-il mieux que toi-même ?
Y a-t-il un véritable terrain d’entente ? »
Cédric Migard