« L’homme s’assoit et observe, c’est la posture de l’être. Tout d’abord il ne voit que sable immobile, dune immuable : les plantations d’un soleil, l’annonce. Puis nait un muscle, un son, deux sons, trois, un rythme sourd et lent mais robuste. Il sent, presque à ses pieds, le sable se soulever, se bossuer, couler lentement autour de deux mains agiles. Le son alors imite sa voix… Rapidement apparaissent les bras, une chevelure brune et fournie, un visage, un tronc, un corps nu.
– Je suis l’acte de ton poème, dit-il.
– Je suis le sens sacré de ton image, répond l’homme assis.
Ils prennent la posture du regard et deviennent première forme des langages. »
Thierry Metz