« Je crois que si je savais la raison pour laquelle j’écris ou bien ce serait désespérant ou bien ce serait tellement magnifique que je n’aurais plus besoin de continuer à écrire. Donc, je crois que pour écrire il faut effectivement avoir envie d’explorer, d’avancer sans savoir trop où on va et de profiter chaque fois qu’on a écrit une phrase et qu’elle semble juste, de s’en satisfaire comme si on avait progressé… mais vers quoi, on n’est pas très sûr en fin de compte. Le résultat de tout ça c’est peut-être qu’en fin de compte il n’y a rien mais ce sera peut-être ce rien-là qui sera très bien. »
Jean-Marie Gustave Le Clézio (en entretien avec François Busnel)