« Depuis des mois je suis enceinte
d’un poème.
Je le promène
au marché,
je le remue
à la cuisine.
Comme les vieux tapis
je l’aère au balcon,
secoue la poussière du silence,
efface des pas muets
les empreintes.
Je lui mets les habits de fête
d’instants de joie.
D’autres fois
en sa compagnie
je ramasse des mots
au bord de la mer. »
Alexàndra Galanou