« Dans mes veines dans mes cendres vient l’éveil,
je me lève, le monde est une maison autour de mon visage,
chaque fleur est poème…
Je rêve au nom de l’herbe…
je rêve au nom de la glaise
pour abolir les ruines, recouvrir le temps,
pour appeler le secours du souffle premier
récupérer ma flûte première
et changer la parole…
Je me suis lavé les mains de ma vie
fragile comme un papillon,
j’ai réconcilié l’éternité et l’éphémère
pour déserter les jours, pour accueillir les jours,
les pétrir comme du pain, les purifier des rouilles
de l’histoire et de la parole,
pour me glisser dans leurs châles
comme une chaleur ou un symbole. »
Ali Ahmed Saïd Esber