« Une invasion, une logique du corps tout court si l’on considère aussi la solitude, le doute, l’éveil mystique : celui qui écrit avec l’outil brut de sa vie et de son regard, avec ses manques, son impuissance, cherche un espace que ni les autres ni l’époque ne peuvent lui donner : un espace vital…
Ce qui nous perturbe dans l’affect, c’est qu’il nous dilate dans le désir, et que toute notre part féminine s’ouvre, attend, réclame cette invasion. Cette fusion.
Autant le poème donne corps à cette attente, autant il efface les contours, et cette figure, clôturant une forme, devient le centre d’une ouverture, d’un éveil.
Ce n’est plus un regard couché dans un livre, c’est une oralité. Vibration et énergie. Le corps d’une lenteur cherche sa gravité pour ne pas totalement se volatiliser. Ou se volatilisant pour révéler l’espace de sa disparition. »
Dominique Sampiero